Le taux de croissance du PIB, estimé à 7 % en 2017, devrait tomber à 6,5 % en 2018, selon les projections, en raison de la baisse des investissements et de la reprise léthargique des exportations nettes. En 2017, la croissance a tenu essentiellement aux effets conjoints d’une forte amélioration des exportations nettes en pourcentage du PIB, de la consommation privée et d’investissements qui demeurent relativement importants. Le taux d’inflation devrait demeurer au niveau de 3,5 %, par suite du prix relativement élevé du pétrole et d’une demande tirée par le logement et les services.
Les taux de chômage officiels les plus récents indiquent l’existence de liens ténus entre la croissance et la création d’emplois : le taux de chômage était de 39 % en 2015 pour l’ensemble de la population, mais était plus élevé pour les femmes (49 %) et dans les zones rurales (59 %). Le taux d’emploi est inférieur à 25 %.
Le taux de pauvreté (1,9 dollar à la PPP de 2011) devrait être de l’ordre de 16,5 % en 2018, et diminuer faiblement à moyen terme si la croissance économique ne va pas de pair avec un dynamisme accru du secteur privé. Les activités de suivi du bien-être devraient toutefois fortement progresser en 2018. Une nouvelle stratégie pour le développement des statistiques est en préparation et devrait être présentée durant l’année.