Comme nous vous en avons rendu compte dans notre avant-dernière édition, le Premier ministre belge, Charles Michell, a perdu sa majorité au Parlement fédéral du pays suite à la défection du parti nationaliste flamand N-VA avec lequel les libéraux francophones s’étaient alliés en 2014 pour revenir au pouvoir. Cette défection de la N-VA, qui a provoqué une crise politique, était due à un désaccord sur l’adoption du Pacte mondial sur les migrations qui devait intervenir le 11 décembre 2018 à Marrakech au Maroc. C’est avec le soutien d’une majorité parlementaire alternative que Charles Michel s’est rendu au Maroc pour approuver le pacte mondial.
Afin de rester aux commandes du pays jusqu’aux élections législatives de mai 2019, Charles Michel a tenté d’obtenir une majorité alternative durable au Parlement fédéral, mais sans succès. Aussi a-t-il démissionné mardi 18 décembre 2018.
Après avoir consulté les différents partis politiques du pays, le Roi Philippe a accepté la démission du Premier ministre vendredi 21 décembre.
D’office, cette acceptation royale a placé en affaires courantes le gouvernement de Charles Michel. Jusqu’aux élections de mai 2019.