Nouvelles nationales
Dar-el-Hanan, la principale maternité de Djibouti, se dégrade
La capitale djiboutienne est la ville qui concentre la plus grande part de la population du pays. Elle accueille plus des deux tiers des habitants. Elle concentre aussi l’essentiel de services publics et de l’économie nationale.
Dans ce contexte, la maternité Dal-el Hanan, située à la Cité Gachamaleh, sur la rive est de la Route d’Arta, est la plus importante du pays. Y travaillent le plus grand nombre de gynécologues et autres sages-femmes de la République de Djibouti. C’est donc à Dar-el-Hanan qu’accouchent la grande majorité des mères à Djibouti.
Seulement voilà, les conditions de travail se sont beaucoup dégradées à Dar-el-Hanan. La capacité d’accueil est depuis longtemps dépassée, à la fois en termes de lits, de nombre de gynécologues et de sages-femmes. Et le climat social en pâtit.
Sans surprise, les mères qui accouchent, souffrent de cette dégradation. Par manque de places, certaines dorment à même le sol, leurs bébés auprès d’elles. D’autres se disent mal traitées tout au long du séjour. Et, ajoutent certaines sources, les risques d’accidents à l’accouchement sont plus grands aujourd’hui que par le passé.
La nomination à la tête du ministère de la Santé publique d’un certain Djama Elmi Okieh, ancien gendre du chef de l’État, dont on sait dans quel état il a laissé l’Éducation nationale et la Formation professionnelle, n’a pas arrangé les choses.
Alors, à quand une amélioration de la situation de la maternité Dar-el-Hanan ?
Pénurie d’eau à Dikhil
Une pénurie d’eau potable frappe la région de Dikhil, au sud-ouest du pays. Dikhil-ville, Yoboki, Mouloud, trois des principales villes de la région sont touchées.
Les habitants crient à la soif et attendent des réponses des autorités régionales.
Malheureusement, rien ne vient de ces autorités régionales, qui gardent le silence, ni du gouvernement central qui est aux abonnés absents.
A suivre.
LIC d’Ali-Sabieh : locaux fermés pour délabrement et détournement de matériel didactique
Le Lycée industriel et commercial (LIC) d’Ali-Sabieh a fermé plusieurs salles de classe pour cause de délabrement avancé et risques d’effondrement.
Cette fermeture désorganise les enseignements-apprentissages et entraîne des retards considérables dans les programmes.
Par ailleurs, les élèves accusent le directeur du LIC de détourner et de vendre au marché noir du matériel didactique à caractère technique. Conséquence, les lycéens sont obligés de se procurer à leurs frais du matériel de remplacement pour leurs travaux pratiques. C’est notamment le cas des élèves de la section mécanique.
A suivre.
EDD : des poteaux électriques dangereux
Électricité de Djibouti, EDD en abrégé, est l’un des principaux établissements publics du pays. C’est l’unique opérateur électrique de Djibouti : il a le monopole de la fourniture de l’électricité. C’est donc EDD qui gère les poteaux électriques des lignes qui constituent avec les postes de transformation le réseau national de distribution de l’électricité.
Or, il est constaté que de plus en plus de poteaux électriques présentent des défectuosités. Ils présentent des problèmes d’isolation ou de court-circuit, ce qui les rend dangereux pour les passants et les riverains.
Ainsi, en octobre 2018, au quartier populaire du PK12, en banlieue de Djibouti-ville, un poteau électrique mal isolé a électrocuté trois personnes dont deux à mort. A Warabaley, non loin, un autre poteau électrique a récemment craché du feu suite à un court-circuit, incident que des riverains ont filmé et posté sur les réseaux sociaux.
D’où la question de savoir pourquoi EDD n’entretient pas correctement ses poteaux électriques ? Pourquoi Djama Ali Guelleh, qui dirige cet établissement public, manque-t-il à ses obligations professionnelles ? Comme il est en poste depuis 1986, n’est-il pas grand temps pour lui de passer la main ?
Nouvelles régionales
Bénin : élections législatives massivement boycottées
Au Bénin, l’un des pays phares de la démocratie en Afrique francophone, les élections législatives, pour élire les 83 députés que compte l’Assemblée nationale, se sont déroulées dimanche 28 avril 2019 sans la participation de l’opposition. Seuls les deux partis de la mouvance présidentielle, le Bloc républicain et l’Union progressiste, y ont pris part. Cela n’offrait donc pas d’autre choix aux cinq millions d’électeurs béninois qu’entre les partisans du président Patrice Talon, ce qui explique qu’ils aient massivement boudé les urnes. A l’appel de l’opposition.
Cette situation sans précédent depuis la démocratisation du pays, est liée à un nouveau code électoral. Il a été édicté pour simplifier le paysage politique et réduire la prolifération des partis politiques dont le nombre dépasse les 250 pour une population de 12 millions d’habitants. Mais les nouvelles conditions de constitution d’un parti politique que ce code électoral prescrit sont telles que même les principales formations d’opposition n’ont pas pu les remplir.
L’opposition accuse le président Talon, élu en avril 2016, d’avoir à dessein provoqué cette situation.
Rappelons que le Bénin est le premier pays à avoir organisé une conférence nationale souveraine de démocratisation en Afrique francophone en 1989.
Soudan : Accord entre civils et militaires sur la transition démocratique
Samedi 27 avril 2019, les représentants des manifestants et les militaires qui ont déposé Omar el-Béchir sont tombés d’accord sur la mise en place d’un mécanisme conjoint de transition. Il s’agit d’un conseil de transition comprenant à la fois des civils et des militaires. Ce conseil doit jeter les bases du retour à la démocratie, après 30 ans de dictature militaire.
Les manifestants massés en sit-in devant l’état-major de l’armée ainsi que le reste du peuple soudanais attendent désormais la mise en œuvre rapide de l’accord. D’ici là, ils maintiennent la pression, car il n’est pas question pour eux de baisser la garde. D’autant que les deux camps ne semblent pas encore d’accord sur leurs quotas respectifs dans la composition du conseil de transition.
C’est sous la pression de la rue que le dictateur Omar Hassan el-Béchir est tombé le 11 avril 2019. Il avait pris le pouvoir en juin 1989, soit quelques années après la chute en 1985 d’un autre dictateur galonné, Jaafar Nimeiri.
Yémen : de nombreux migrants parqués dans un stade d’Aden
Au Yémen, la guerre et ses effets n’épargnent pas grand-monde. Les Yéménites tombent en masse sous les balles et les bombes. Ils souffrent massivement de la faim et de la maladie, mourant en grand nombre.
De même, les migrants, déjà en situation fragile, souffrent considérablement des difficultés d’accès à l’assistance humanitaire. Ils souffrent aussi de l’insécurité qui ne permet pas à ceux d’entre eux qui le désirent de traverser le Yémen et de poursuivre leur périlleux voyage vers l’Arabie Saoudite ou l’Europe. Ainsi, près de deux milles migrants se retrouvent bloqués à Aden, au sud du Yémen. Ils sont parqués dans un stade de la ville où ils connaissent des conditions de vie déplorables. Ces migrants viennent principalement de l’Éthiopie, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). La porte-parole de l’OIM au Yémen, Madame Headon, contactée par l’AFP, estime à 1789 le nombre de ces migrants entassés dans le stade d’Aden. La majorité d’entre eux sont des hommes adultes. Les mineurs sont au nombre de 417 dont 28 filles.
Nouvelles internationales
Espagne : les socialistes arrivent en tête aux élections législatives
Les socialistes espagnols, emmenés par le Premier ministre Pedro Sanchez, ont remporté les législatives du dimanche 28 avril 2019. Ils ont gagné 123 sièges sur les 350 que compte l’Assemblée nationale espagnole. Ils n’ont donc pas la majorité absolue, qui est à 176 députés, mais ils ont nettement progressé par rapport aux précédentes législatives de 2016 où ils n’avaient gagné que 85 sièges.
Cependant, le succès électoral des socialistes est tempéré par la percée de l’extrême droite de Vox qui recueille 24 sièges et va entrer au parlement, aux dépens notamment des conservateurs qui s’effondrent de 137 en 2016 à 66 députés aujourd’hui. Cette poussée de l’extrême droite est une première en Espagne depuis la mort de Franco en 1975.
Les socialistes vont devoir négocier avec d’autres partis pour former une coalition gouvernementale. Ils peuvent notamment se tourner vers la gauche radicale Podemos, créditée de 42 sièges.
Belgique : élections législatives et régionales en même temps que les européennes
En Belgique, les élections législatives et régionales vont se dérouler le 26 mai 2019, en même temps que les élections européennes.
La campagne électorale bat déjà son plein, notamment pour gagner le maximum de sièges de députés et être en mesure de gouverner la Belgique les cinq prochaines années. L’Assemblée fédérale belge compte 150 sièges de députés.
Les socialistes, emmenés par Elio Di Rupo, espèrent revenir au pouvoir. Ils en ont été écartés en 2014 par une coalition de droite dominée par les nationalistes flamands de N-VA et dirigée par le chef des libéraux francophones, Charles Michel. Cette coalition, que la N-VA a quittée en décembre 2018, gère les affaires courantes depuis cette défection de sa principale composante.