Nouvelles Nationales
Au moins 43 morts et 130 disparus dans le naufrage de deux embarcations de migrants
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé mardi 25 janvier 2019 le naufrage de deux embarcations transportant des migrants au large de Djibouti. Le naufrage avait eu lieu environ trente minutes après le départ par une mer agitée de bateaux surchargés depuis la localité de Godoria, à quelques dizaines de kilomètres au nord d’Obock, pour se rendre au Yémen. ” Après avoir été alertée par des habitants, une équipe de la gendarmerie s’est rendue le jour même près du lieu de la catastrophe et a découvert deux survivants ainsi que les dépouilles de trois femmes et de deux hommes“, a indiqué l’OIM dans un communiqué. Plusieurs jours après le drame, le bilan du naufrage de deux embarcations de migrants surchargées au large de Djibouti en est à 52 morts. Celui-ci pourrait encore s’aggraver, des dizaines de personnes restant portées disparues à ce jour. « Aucun être humain ne mérite un tel sort. C’est aux acteurs et aux dirigeants de toute la région de prévenir de telles tragédies, qui coûtent des vies innocentes », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Lalini Veerassamy, la chef de mission de l’OIM à Djibouti, en donnant ce bilan.
Un survivant a estimé à 130 le nombre de personnes à bord du bateau sur lequel il se trouvait. Un autre a déclaré avoir été placé dans un bateau avec environ 80 personnes, pour la plupart éthiopiennes. « Tout ce que je me rappelle, c’est le pilote de bateau qui disait que le moteur avait eu un problème sérieux et que le bateau allait couler. Après ça, je ne sais plus ce qui s’est passé », a raconté Id Mohamed, un Éthiopien de 15 ans ayant survécu au naufrage. « Dans ma vie, c’est la pire épreuve que j’ai vécue, même si je suis resté peu de temps dans la mer. Je remercie le Bon Dieu de m’avoir sauvé », a-t-il ajouté. L’OIM a précisé que 15 survivants avaient été retrouvés, majoritairement des Éthiopiens. Le détroit de Bab Al-Mandeb, qui sépare Djibouti du Yémen, a la particularité de voir des bateaux de migrants passer dans les deux sens : des migrants fuyant la guerre au Yémen croisent des bateaux remplis de migrants africains en quête de travail dans la péninsule arabique via une route passant par le nord du Yémen.
Situé près de la Somalie et de l’Éthiopie, Djibouti est devenu ces dernières années un point de transit important pour les migrants. Mais les traversées se sont souvent révélées périlleuses.
Grave accident de la circulation : Le MRD en deuil
La grande famille du MRD a été endeuillée par un accident routier le 3 février 2019 vers le coup de 22h30 à Iskoutir, sur la route nationale djiboutienne n°1. On déplore la mort de trois personnalités fortes du principal parti d’opposition à Djibouti : il s’agit de Roda Hassan Moussa (mère de 2 filles), Neima Hassan Elmi (mère de deux filles et un garçon) et de Saïd Hassan Abdi (père d’un garçon) qui ont succombé à leurs blessures et surtout à un manque de secours immédiat. Les circonstances de l’incident suggèrent l’implication d’un camion éthiopien abandonné en plein milieu de la route, sans aucune signalisation.
Cette route reliant Djibouti à l’Éthiopie est très meurtrière à cause de sa chaussée en très mauvais état et non adaptée aux camions poids lourds de marchandises. Toute manœuvre de dépassement ou de croisement peut s’avérer délicate voire mortelle. Après 42 ans d’indépendance, le pays ne dispose d’aucune autoroute, ni de routes entretenues et adaptées au trafic lourd de marchandises.
Le pouvoir en place parle de lancer des manœuvres d’envergure portant sur l’urbanisme et l’aménagement du territoire. Mais cela laisse beaucoup de citoyens sceptiques en raison de la mauvaise gouvernance.
La mairie de Djibouti a initié une campagne de propreté dans la capitale
Odeurs d’eaux stagnantes dans la capitale, saleté des rues… A l’approche de la prochaine campagne électorale, le régime se pique de propreté à l’instar de Kigali connue pour sa journée citoyenne. Mais les actions du régime djiboutien ressemblent davantage à des poses photos qu’à une action de nettoyage ou d’embellissement. Contrairement à Kigali, la propreté ne reste pas plus de deux jours à Djibouti et les rues reprennent leur état sale et nauséabond.
Le régime appelle à une pseudo-concertation des forces vives de la nation
Dans un communiqué publié le 29 Janvier 2019, le président Guelleh a indiqué qu’il entamera une série de rencontres et d’échanges avec l’ensemble des forces vives de la Nation. Cependant, les participants à ces rencontres semblent avoir étés choisis par le régime et les échanges risquent d’être à sens unique. Dès lors, beaucoup de questions restent posées autour de cette concertation : les forces vives de la Nation sont-ils du camp du président ? Faut-il exclure l’immense majorité du peuple qui ne se trouve pas représentée par le RPP et par son opposition « docile » triée sur le volet ? Pour l’instant, aucune restitution de la première étape et encore moins aucune mesure n’ont été annoncées.
Nouvelles régionales et internationales
Venezuela : Guaido reconnu président par la France et plusieurs autres pays européens
C’était la date butoir pour Nicolas Maduro, et les pays européens annoncent désormais leur décision. En effet, le chef de l’État vénézuélien a rejeté dimanche soir dernier l’ultimatum de plusieurs pays d’Europe pour l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, à la suite de quoi ces membres de l’UE ont reconnu comme prévu l’opposant Juan Guaido comme président du Venezuela le 4 février 2019.
L’Espagne, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal avaient donné le 26 janvier un délai de huit jours à Nicolas Maduro pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient Juan Guaido comme président. Ces sept pays ont été rejoints dimanche par l’Autriche. Dans un entretien à une chaîne de télévision espagnole diffusée dimanche soir, Nicolas Maduro rejetait cet ultimatum en affirmant qu’il ne ferait pas preuve de “lâcheté face aux pressions” de ceux qui réclament son départ. Lundi matin, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni ont officiellement déclaré reconnaitre le président de l’Assemblée comme président “en charge” du pays.
Éthiopie : le gouvernement approuve l’adhésion à la Zone de libre-échange continentale
‘’Le gouvernement éthiopien a approuvé samedi dernier l’accord de libre-échange entre les pays africains’’, rapportent des médias locaux. Cette décision s’inscrit dans la vision de l’Éthiopie pour une intégration régionale complète en Afrique, intégration où les esprits soient ouverts aux idées et les marchés ouverts au commerce. L’accord de libre-échange africain est l’un des accords commerciaux les plus importants depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans la mesure où il tente d’établir un marché unique sur le continent africain. En 2012, l’Union africaine avait adopté un plan concret pour la création de la Zone africaine de libre-échange et avait pris la décision d’entamer les négociations officielles en juin 2015 lors du 25ème Sommet tenu en Afrique du Sud. La création du projet, l’un des principaux projets de l’Union africaine, permettra l’élimination progressive des droits de douane entre les pays membres, favorisant ainsi le commerce sur le continent et permettant aux pays africains de se libérer d’un système économique fermé.
Rappelons que le coup d’envoi à la signature de l’accord sur la ZLECA et du Protocole sur la liberté de circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement a été donné en mars 2018 à Kigali au Rwanda lors d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA. A ce jour, seulement quelques pays dont le Ghana, le Kenya et le Rwanda ont pu ratifier l’accord et ses protocoles annexes.
A l’UA, on espère que les autres pays suivront rapidement pour faire entrer en vigueur l’accord sur le continent.
Bonne écoute !