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Nouvelles nationales
Le détenu d’opinion et membre du MRD Liban Abdourahman Mohamed en grève de la faim
Le jeune opposant et membre du MRD Liban Abdourahman Mohamed dit Ananouk, croupit depuis bientôt cinq mois dans la sinistre prison centrale Gabode de Djibouti. Il a été interpellé le 4 octobre 2018 par la police à son retour du Somaliland voisin où il s’était réfugié pour échapper aux persécutions dont il était victime en raison de son appartenance au principal parti djiboutien d’opposition, le MRD. Puis il a été placé sous mandat de dépôt le 8 octobre et jeté à la prison Gabode, connue pour ses dures conditions de détention. Il a été arrêté sur la base d’une accusation fallacieuse de tentative d’homicide volontaire sur la personne d’un cadre proche du régime en poste à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), organisme où travaillait aussi Liban.
A ce jour, le dossier du jeune démocrate n’a pas avancé d’un iota, et pour cause puisqu’il est vide.
Pour protester contre cette injustice, Liban a entamé une grève de la faim mercredi 20 février 2019.
Bien entendu, cette grève de la faim n’est pas sans risques pour sa santé.
L’anniversaire du parti au pouvoir préparé par le régime comme un fait d’État
Depuis plusieurs semaines, le pouvoir en place à Djibouti prépare en grande pompe le 40ème anniversaire de la création de son parti, le Rassemblement populaire pour e progrès (RPP), qui a vu le jour le 4 mars 1979.
Cet anniversaire est préparé avec les moyens de l’État, comme il s’agissait de la célébration d’un fait d’État, alors que c’est un simple anniversaire partisan.
Mais cette confusion des genres n’est pas étonnante quand on sait à quel point le RPP et son chef, aujourd’hui Ismaël Omar Guelleh, ont confisqué l’État de Djibouti. Dès sa création, qui s’est faite au détriment des autres formations politiques et a fait de lui parti unique, le RPP est devenu parti-État.
Cette célébration par l’État de son anniversaire n’est qu’une illustration, une de plus, de sa réalité de parti unique et donc de parti-État. En flagrante violation de la Constitution du pays.
Les travailleurs de l’ONARS se plaignent de leur directeur
Les salariés de l’Office national d’assistance aux réfugiés et sinistrés (ONARS), se plaignent de la gestion de leur directeur qui porte le titre de secrétaire exécutif. Ils reprochent beaucoup à cet ancien comptable devenu directeur et donc ordonnateur, nomination tout à fait contraire au principe de la séparation des comptables et des ordonnateurs qui régit les finances publiques. Ils lui reprochent d’être corrompu, de faire du népotisme et de violer quand bon lui semble les droits des travailleurs.
Les reproches de ces travailleurs seront-ils entendus par qui de droit ? A suivre.
Nouvelles régionales
Algérie : Manifestations populaires contre le 5ème mandat de Bouteflika
Les Algériens se mobilisent depuis vendredi 22 février 2019 dans plusieurs villes du pays contre l’annonce de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat présidentiel.
Bouteflika, qui est au pouvoir depuis avril 1999, est malade suite à un AVC qui l’ a frappé en 2013. Il paraît rarement en public et beaucoup doutent de sa capacité à diriger le pays.
L’annonce de sa candidature a donc été pour le peuple algérien celle de trop. Elle a produit l’effet de la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Selon certains observateurs, cette mobilisation populaire n’en est qu’à ses débuts et augure d’un bras de fer entre le pouvoir et la rue.
Est-ce le début du printemps algérien ? En tout cas, cette mobilisation répond comme en écho à celle des Soudanais qui veulent bouter le président Omar el-Bashir hors du pouvoir.
Nigéria : le président sortant, Muhammadu Buhari, réelu
Comme prévu, les élections présidentielle, législatives (pour élire 360 députés) et sénatoriales (pour élire 109 sénateurs) se sont déroulées samedi 23 février 2019 au Nigeria. Elles ont été émaillées de violences et de certains manquements logistiques, selon les observateurs qui ont avancé le chiffre de 39 morts.
Avant même que la Commission électorale ait terminé le dépouillement des suffrages, chacun des deux candidats, le président sortant Muhammadu Buhari, 76 ans, et son opposant et ancien vice-président, Atiku Abubakar, 72 ans, s’est dit vainqueur.
Mais c’est finalement le président sortant qui a été donné vainqueur par les résultats de la commission électorale. Avec le score de 55,6% des suffrages exprimés.
Sénégal : le président sortant, Macky Sall, réelu
Au Sénégal, l’élection présidentielle s’est déroulée comme prévu dimanche 24 février 2019, dans le calme et la paix. Elle devait départager le président sortant, Macky Sall, qui brigue un nouveau mandat, et plusieurs candidats de l’opposition dont les deux principaux sont MM. Idrissa Seck et Ousmane Sonko.
Contrairement à la tradition sénégalaise de proclamation des résultats dans les heures qui suivent la fin du scrutin, les autorités électorales se sont, cette fois, donné plus de temps pour le dépouillement. Sans que cela ne soit illégal puisque la Loi prévoit un délai d’une semaine pour proclamer les résultats.
Et c’est finalement le président sortant, Macky Sall, qui a été déclaré réélu jeudi 28 février, avec 58% des suffrages exprimés.
Yémen : Refus des rebelles houthis de se retirer des deux ports d’Hodeïda, selon l’agence de presse Xinhua
Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, les rebelles houthis du Yémen auraient refusé lundi de se retirer des deux ports d’Hodeïda, entravant de ce fait l’accord de paix initié par les Nations Unies à Stockholm en décembre dernier.
Le porte-parole des Houthis, Yahya Sarea, aurait déclaré que leurs forces ne se retireraient pas tant qu’une date précise du retrait des troupes gouvernementales et de leurs alliés des alentours de la ville portuaire n’était pas arrêtée.
La télévision saoudienne Al Arabiya aurait rapporté que les rebelles houthis avaient interrompu la mise en place de l’accord de paix de Stockholm.
Dimanche, les rebelles avaient pourtant déclaré qu’ils allaient commencer à retirer leurs forces à 5 km des ports de Saleef, utilisé pour les importations de céréales, et de Ras Isa, terminal pétrolier utilisé pour exporter le pétrole brut de Marib.
Le viol suivi de meurtre d’une fillette de 12 ans jette l’effroi en Somalie
Une fillette de 12 ans, Asha Ilyas Adan, a été enlevée, séquestrée, violée puis tuée avec mutilation dimanche soir à Galkayo dans la région du Puntland en Somalie.
Cet acte odieux a jeté l’effroi et la colère à travers le pays, particulièrement au Puntland. Le président de l’État régional, Saïd Mohamed Dani, a demandé lundi que justice soit faite et des centaines d’étudiants ont manifesté et exigé justice mardi à Garowe, capitale du Puntland.
Nouvelles internationales
Venezuela : Le président Maduro refuse toujours de céder à la pression nationale et internationale
À Cúcuta, comme à d’autres points de la frontière avec le Venezuela, les camions d’aide humanitaire n’ont pas pu entrer dans le pays. Il y a eu des cris, du sang, des tirs de balles en caoutchouc et des projections de gaz contre les manifestants, samedi, durant toute la journée.Quatre personnes sont mortes et 300 blessées lors de la répression brutale menée par la Garde nationale bolivarienne, fidèle au président Maduro. Lundi, les émeutes ont fait place à une guerre des nerfs. Tout le monde se regardait en chien de faïence. Le dirigeant socialiste, contesté par une cinquantaine d’États, n’a pas cédé d’un pouce face au président autoproclamé Juan Guaido, qui réclame des élections. La crise économique, marquée par une hyperinflation, fait toujours rage. La défection d’une centaine de militaires pour le camp de Juan Guaido n’a pas bouleversé la donne. Nicolas Maduro doit sa survie politique au soutien de l’armée, la première institution du pays, forte de 365.000 membres et de 1,6 million de miliciens civils. Les États fidèles à Maduro, la Russie, la Chine et Cuba, ont réitéré leur soutien. Côté opposition, Juan Guaido et Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des États américains, parlaient d’un “massacre” à la frontière vénézuélienne. Pour sa part,le groupe de Lima, regroupant treize États latino-américains et le Canada, et qui est majoritairement hostiles au président Maduro, a plaidé, lundi 25 février, pour une transition démocratique au Venezuela. Tout en soulignant la « grave situation humanitaire » dans le pays, ses membres ont écarté l’usage de la force envisagé par Washington, allié de l’opposant Juan Guaido