Nouvelles nationales
Arrestation d’un blogueur à Obock
Selon nos informations, un jeune blogueur, Houssein Mohamed Houmed Ganinto, a été arrêté le 16 mars 2018 à Obock-ville, au nord du pays. Son arrestation ferait suite à un écrit sur le commandement du groupement militaire stationné à Obock.
Ganinto use de sa liberté constitutionnelle d’expression et publie sur les réseaux sociaux des critiques sur l’administration locale et sur le commandement des unités de l’armée stationnées à Obock.
La Voix de Djibouti (LVD) demande sa libération immédiate et sans condition.
De jeunes diplômés chômeurs arrêtés dans la capitale pour avoir réclamé de l’emploi
Des dizaines de jeunes diplômés djiboutiens, tous sortis de l’université du pays, ont protesté contre le chômage lundi 18 mars 2019 à Djibouti-ville, capitale djiboutienne. Ils ont réclamé de l’emploi en se rassemblant pacifiquement au centre de la ville, non loin de la présidence de la République.
Pour toute réponse, ils ont été arrêtés par la police et jetés en détention au centre de rétention administrative de Nagad.
Épidémie de paludisme à Dikhil-ville
La population appauvrie de la ville de Dikhil, au sud-ouest du pays, est frappée par une épidémie de paludisme. Pas moins de vingt personnes ont été admises à l’hôpital local.
Cette recrudescence de la maladie s’explique par une dégradation de l’hygiène du milieu. Les ordures ménagères s’accumulent faute de service effectif de voirie et des eaux arrivent à stagner dans l’espace urbain.
De plus, les personnes atteintes ne sont pas correctement soignées, car la structure sanitaire manque de médicaments et d’équipements adéquats. Par exemple, le laboratoire d’analyse n’est pas opérationnel et il n’y a même pas de moustiquaires. ‘’A chaque fois que quelqu’un a besoin d’une vraie prise en charge médicale, il est envoyé vers Djibouti-ville’’, proteste un habitant au micro de La Voix de Djibouti.
C’est dire si l’État reste défaillant à Dikhil.
Visite d’Ismaël Omar Guelleh en Somalie
Le président Ismaël Omar Guelleh s’est rendu en visite à Mogadiscio en Somalie samedi 16 mars 2019. Il en est rentré dimanche 17 mars au soir. Selon les informations officielles, ce sont les relations entre les deux pays et la question de la sécurité en Somalie, à la lueur du retrait programmé des forces de l’Amisom, qui ont été au menu des discussions entre Guelleh et son homologue somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmaajo.
Selon d’autres sources, sous prétexte d’aller inaugurer les nouveaux locaux de l’ambassade de Djibouti à Mogadiscio, le président Guelleh est allé solliciter le soutien de Farmaajo pour un retour en grâce sur la scène régionale où il est isolé depuis les développements majeurs intervenus avec l’avènement du Premier ministre éthiopien, Aby Ahmed. Si tel est le cas, ce sera un exercice bien difficile pour Farmaajo tant le passif de Guelleh envers les pays voisins est lourd. L’homme au pouvoir à Djibouti est, en effet, vu par ses pairs comme peu sérieux et peu digne de confiance.
Le président Guelleh est-il devenu dépendant des chansons à sa gloire ?
Quiconque fait un tantinet attention à ce qui se passe à Djibouti, le remarque : le président Ismaël Omar Guelleh aime les chansons à sa gloire. Certes, le phénomène n’est pas nouveau chez lui, mais il s’aggrave à mesure qu’il avance en âge. En effet, Ismaël Omar Guelleh ne peut plus s’abstenir d’entendre chanter sa personne. Au point qu’il s’est accompagné, lors de son récent déplacement à Mogadiscio, de toute une équipe de chanteurs djiboutiens et somaliens pour le bercer de doux mots à sa gloire. Des chanteurs parlant la langue du pays hôte, le somali, mais aussi l’afar, l’autre grande langue nationale de Djibouti, qui est aussi une langue sœur du somali. L’on a ainsi vu et entendu le chanteur Abayazid Ali Dahabli débiter à la Villa Somalia des louanges en vers et en musique à la gloire de Guelleh. Ou encore les chanteurs Hassan Aden Samatar et Ahmed Ali Igal se perdre en remerciements. Ce, à l’étonnement contenu du président Farmaajo qui, lui, ne souffre point de cette dépendance peu glorieuse.
Nouvelles régionales
La mobilisation pour le changement continue en Algérie
Les manifestations se poursuivent de plus belle en Algérie. Les Algériens restent déterminés et maintiennent la pression de la rue. Ils dénoncent la prolongation du mandat du président Abdelaziz Bouteflika, prolongation qui fait suite au retrait forcé de sa candidature pour un 5ème mandat.
La mobilisation touche toutes les couches de la population et affecte tous les secteurs d’activités.
Mais pour l‘heure, le président Bouteflika fait la sourde oreille et n’entend pas quitter le pouvoir à la fin de son mandat finissant.
Son entêtement est d’autant plus curieux que l’état de santé de Bouteflika demeure un grand point d’interrogation pour toute l’Algérie, lui qui ne s’est pas exprimé publiquement depuis 2014. Récemment rentré en Algérie après une hospitalisation à Genève, le président de 82 ans aurait quitté la Suisse dans un état préoccupant, à en croire la Tribune de Genève. Le chef d’État serait depuis “à peine conscient, sous assistance respiratoire, sa tête, coiffée d’un bonnet noir, tombant sur son épaule”, écrit le média helvète.
Lourd bilan du cyclone Idai au Mozambique et au Zimbabwe
Idai, l’un des plus puissants cyclones de l’océan Indien depuis dix ans, a successivement frappé, à partir du jeudi 14 mars 2019, le Mozambique et le Zimbabwe voisin. Il les a touchés de vents violents, de pluies intenses et d’inondations.
Durant son passage dévastateur dans ces deux pays d’Afrique australe, le cyclone a fait un nombre considérable de morts et d’énormes dégâts matériels. Sans compter les disparus.
Lundi, au cours d’une intervention télévisée, le président mozambicain, Filipe Nyusi, a déclaré que le bilan du cyclone qui s’est abattu jeudi soir sur le Mozambique “pourrait dépasser le millier de morts“. Il a précisé : ‘’Pour le moment, nous avons officiellement 84 morts’’.
En ce même lundi, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a annoncé que Beira, la deuxième ville du Mozambique, et ses environs ont été “endommagés ou détruits à 90% par le cyclone Idai“.
C’est la plus grave catastrophe naturelle à frapper le Mozambique dont le principal aéroport n’a rouvert que dimanche, après avoir été fermé en raison du cyclone.
Du côté zimbabwéen, le district de Chimanimani, à l’est du pays, est le plus touché par la catastrophe. Selon un bilan provisoire, 89 personnes ont été tuées et de nombreuses autres sont portées disparues après le passage d’Idai qui a détruit des ponts et emporté des habitations.
Nouvelles internationales
Attentat terroriste contre la communauté musulmane de Nouvelle-Zélande
Un attentat terroriste a visé la communauté musulmane de la Nouvelle-Zélande vendredi 15 mars 2019. Ce sont deux mosquées que le terroriste, Brenton Tarrant, un Australien de 28 ans, a attaquées dans la ville de Christchurch. Il a attendu que les fidèles se rassemblent pour la prière du vendredi pour passer à l’action. Il a tué 50 personnes, y compris des femmes et des enfants, et en a blessé 36 autres dont certaines grièvement.
Le terroriste a été arrêté par la police peu après. Il appartient aux milieux d’extrême droite. C’est par idéologie raciste et antimusulmane qu’il a agi, comme il l’a expliqué dans un document de 74 pages truffées de références racistes et de théories du complot qu’il a posté sur les réseaux sociaux.
Brenton Tarrat a décidé de se passer de l’assistance d’un avocat et de se défendre lui-même. Il entend ainsi se servir de son procès comme une tribune pour propager ses opinions extrémistes.
Fusillade meurtrière à Utrecht, aux Pays-Bas
Une fusillade a fait trois morts et cinq blessés à Utrecht aux Pays-Bas lundi 18 mars 2019 dans la matinée. Le principal suspect de cet acte meurtrier, qui a pris la fuite après son geste, a été arrêté. Il s’agit de Tanis Gokmen, un homme de 37 ans d’origine turque. Il vit aux Pays-Bas depuis plusieurs années.
Les raisons de son acte sont pour le moment inconnues. Ses proches le décrivent comme quelqu’un d’instable, mais aucune piste n’est écartée.